ESQUISSE D'UN PROJET D'EXTENSION

Sur la base des documents que le Conseil Général des Bouches du Rhône a remis à Henri Ciriani le 9 mars 2012, l'architecte a étudié la possibilité d'exposer les nouvelles pièces que la conservation du musée souhaite rajouter à l'exposition permanente. Les trois interventions proposées veillent à sauvegarder les idées fondatrices du projet construit sans qu'aucune démolition ne vienne toucher l'enceinte bleue du musée.

Henri Ciriani designed a rough layout based on the documents which the Conseil Général des Bouches du Rhône presented to him on March 9 2012. The three proposed interventions maintain the founding ideas of the built project  without demolishing the blue peripheral walls of the museum.

plan de situation



Cette proposition d'extension consiste en un projet divisé en trois parties afin de mieux répondre aux besoins nouveaux du Musée:


plan de l'extension au nord
perspective de l'extension au nord

1.    une extension de 200 m2 au nord  dans un secteur où des surfaces avaient été prévues d'avance et pour lesquelles des éléments de structure étaient déjà construits.


plan de l'extension à l'ouest
élévation de l'extension à l'ouest
l'exposition à l'ouest vue depuis l'extérieur
l'exposition à l'ouest vue depuis l'intérieur

2.    une extension d'environ 600 m2 à l'ouest (pouvant s'adjoindre quelques 200 m2 de réserves et locaux techniques si nécessaire), à côté de l'extrémité de l'exposition actuelle et du volume des réserves de l'aile scientifique la jouxtant, qui constitua déjà une première extension en deuxième phase du concours.


plan de l'extension au sud
le nouveau volume des sanitaires vu depuis le hall

3.    la restructuration et agrandissement  des sanitaires du public là où avaient été prévues des surfaces généreuses dans l'existant, soit les 400 m2 du hall d'accueil (Il convient de rappeler que la demande du concours portait sur un surface d'accueil bien inférieure).


Cette proposition utilise à leurs avantages les installations techniques existantes en augmentant leur capacité (zone qui jouxte la salle du cirque pour la partie nord) ou en installant de nouveaux locaux dans des zones déjà investies par la technique (partie ouest). Ceci par souci de limiter au maximum les nouvelles surfaces car le terrain oblige à des fondations profondes (23 m) coûteuses du fait de la proximité du fleuve et de calculs supplémentaires dus à la zone sismique dans laquelle nous travaillons. Il était également nécessaire de ne pas grever la structure existante par des volumes pour lesquels elle n'est pas prévue tout en utilisant les éléments en attente (partie nord).
Un des objectifs de l'étude est de maintenir la même qualité de lumière en utilisant celle qui vient du nord, captée zénithalement. De même, il a été question de ne pas générer de rupture avec le système structurel existant dans le but de maintenir l'unité spatiale de l'ensemble.
Mais il s'agissait principalement de veiller à respecter les trois façades du bâtiment dans leur spécificité:
1.    la façade principale face à la ville ancienne qui avait mis très longtemps à trouver sa cohérence, après d'innombrables étapes intermédiaires où tantôt les volumes en suspension, tantôt leurs couleurs variaient quelque peu. Ce n'est que lorsque les intentions de départ furent réunies que la façade trouva sa logique: résister et tirer parti de la vue à distance depuis la ville en devenant le fond de perspective du cirque situé entre les deux; la doter de symboles culturels (les volumes blancs en suspension) pour la qualifier; maintenir l'ouverture aux angles de la forme triangulaire, une surface bleue tendue entre deux vides, l'un annonçant l'entrée du musée, l'autre créant un cadrage du fleuve;
2.    la façade sur le fleuve pouvait et devait accueillir une extension, là où précisément une première extension des réserves fut située;
3.    la façade sur le canal maintient la logique de la "cité muséale", à savoir que les trois parois bleues qui représentent sa façade et épousent la forme du triangle en hélice ne doivent pas être modifiées au risque de le défigurer. Seuls les volumes programmatiques qui trouvent place à l'intérieur de la "cité" peuvent évoluer si le besoin s'en fait sentir. Mais le musée de l'Arles antique tel que j'ai achevé de le parfaire doit rester un plan triangulaire ouvert car c'est là qu'il trouve son essence et sa raison d'être.

Henri Ciriani, mai 2012

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