TRANSFORMATIONS INACCEPTABLES DES FAÇADES

LE MUSÉE ACTUEL ET LE PROJET EN COURS



Le musée, connu en France et dans le monde entier par sa forme caractéristique (voir le courrier de la Ville d'Arles du 25-01-1984 et les sites web traitant du musée), ne serait plus, si le projet en cours se poursuit, un triangle virtuel puisqu'on voudrait prolonger un des trois côtés (à l'ouest), et détruire inutilement la pointe du portique (structurel) qui complète le côté nord-est. Il  serait également dénaturé s'il est accepté qu'on remplisse un des vides laissés par le projet initial (cour nord),  ou qu'on fasse avancer la façade au delà du nu actuel (au sud).

FAÇADE SUR LA VILLE - ENTRÉE PRINCIPALE
 Il est utile de rappeler qu'il s'agit ici de la façade principale face à la ville et servant de fond de perspective au Cirque romain.

On souhaite recouvrir d'Emalit un volume créé ne constituant pas l'enceinte de la cité muséale. Or, le concept premier du bâtiment, la base de la composition, c'est la stratification des parois qui le conforment, dont les trois faces du triangle, revêtues d'Emalit bleu, forment l'enceinte de la cité muséale. Seules ces trois parois sont recouvertes d'Emalit bleu.

On voudrait prolonger l'angle nord par un volume blanc occupant et dépassant la cour nord du bâtiment. Outre que ce volume n'a pas été étudié suffisamment, alors qu'il s'implante dans un espace si sensible du projet, il ne tient pas compte d'une autre logique du musée qui veut que tous les éléments programmatiques sont logés dans des volumes intérieurs et seules certaines fonctions spécifiques viennent rompre cette logique (les volumes de la cafétéria, la salle de lecture, le balcon d'honneur et les murs de la cour d'accès à l'aile scientifique) et seulement parce que les parois s'amenuisent en partie basse pour les laisser passer. Mais le triangle demeure intact puisque les parois franchissent en portique les espaces qui dépassent, ce que le projet d'extension ne respecte pas. Il faut ajouter que cette addition à la façade principale reproduit de manière immature les événements figurant à l'autre extrémité, que cette façade est le fruit de recherches patientes durant des années (voir les évolutions du projet depuis le concours en 1983 jusqu'à l'achèvement en 1993) et que les volumes en projection se justifient pleinement dans un projet d'ensemble.

A noter également que les volumes rajoutés enlèvent une lumière indispensable à la zone d'exposition permanente à cet endroit : là où se trouve actuellement --ou se trouvait avant les démolitions-- la Vénus d'Arles (voir illustration ci-dessus, à gauche la cour qu'il est prévu de remplir).

FAÇADE SUR LE RHONE - EXPOSITION PERMANENTE
La façade ouest serait considérablement modifiée. La fenêtre urbaine disparaîtrait: on voudrait la combler en grande partie alors que sa fonction dans le musée est de décompression du grand volume de l'exposition permanente. On voudrait, en outre, prolonger de 17 mètres cette paroi afin de contenir les espaces utilitaires de l'extension, en contradiction avec le volume actuel de l'exposition permanente et en dénaturant davantage le triangle par un agrandissement démesuré.

FAÇADE SUR LE CANAL - AILE SCIENTIFIQUE
Il est difficile de voir, dans les documents fournis par le Département des Bouches du Rhône, ce que cette partie du projet d'extension (agrandissement des sanitaires publics) implique car les élévations présentées sont partielles et pas assez explicites. Mais les remarques précédentes sur la continuité des lignes du triangle sont valables ici aussi, ainsi que le fait de dépasser de l'enceinte par un élément secondaire du programme.



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